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Le corps de pompiers de Clary ferme, après ceux de Catillon et Bertry (le 01/02/11)
 D.Tordoir, Ol.Doléan et Ch.Quersin terminent leur carrière après plus de vingt ans à Clary. D.Tordoir, Ol.Doléan et Ch.Quersin terminent leur carrière après plus de vingt ans à Clary.
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Aujourd'hui, le centre de première intervention de Clary baisse le rideau. Une fermeture qui s'ajoute à celles, récentes, des casernes communales de Bertry et Catillon. Depuis la départementalisation des services de secours, la tendance est au regroupement vers de plus grands centres... Au détriment des petits corps.

 

PAR ALICIA GAYDIER

caudry@lavoixdunord.fr

Après celui de Catillon et celui de Bertry, c'est aujourd'hui au centre de première intervention de Clary de définitivement fermer ses portes. « On a été suspendu il y a trois ans, raconte Dominique Tordoir, le chef de corps. Depuis, on ne faisait plus que les interventions de servitudes sur demande du maire : les nids de guêpes, les inondations... » « On a raté deux, trois sorties et ils ont jugé qu'on n'était plus apte », indique encore Dominique Tordoir. « Ils », c'est le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS). Car depuis la départementalisation des secours en 1996, un processus est en marche : celui de la fermeture des petits corps au profit des plus grands centres. Faute d'effectifs - le centre de Clary ne comptait plus que quatre volontaires - et notamment de jeunes pour prendre la relève, les jours de la caserne communale étaient comptés.

Évidemment, les pompiers volontaires de Clary sont amers. « On est un peu dépité, il faut le dire », confesse le caporal-chef Charles Quersin. « On a passé du temps », note Dominique Tordoir. « Et des examens », complète son acolyte. Tous deux servent depuis vingt et un ans à Clary. Le caporal Olivier Doléan a, lui, vingt-trois ans de carrière derrière et, comme ses collègues, a senti le vent tourner. « Depuis longtemps, on parle de la départementalisation et de la fin des petits corps. C'est un travail de longue haleine, une volonté de nos hauts dirigeants », lâche-t-il, fataliste.

Pourtant, avoir un corps de pompiers dans sa commune peut se révéler utile, plaident les sapeurs, par exemple lors de grosses intempéries, comme celles du mois de décembre. « Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose de faire des gros centres, mais il fallait garder les deux... », se désole Olivier Doléan.

Ces trois pompiers ont aujourd'hui assez d'ancienneté pour toucher leur retraite. « Je ne regrette rien. Mais si c'était à refaire, je ne le referai plus », confie Dominique Tordoir. « Un jeune qui veut être pompier, il faut qu'il en fasse son métier, pas qu'il soit volontaire », conseille Olivier Doléan. Privilégier les gros centres et la professionnalisation... Les deux effets induits de la départementalisation. •

 

Source : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Cambrai/actualite/De_Caudry_au_Cateau/2011/02/01/article_le-corps-de-pompiers-de-clary-ferme-apre.shtml

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