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Publié le par pompiersdemarcheprime.over-blog.com

Incendie à Vichy : Pourquoi le feu s'est-il propagé si vite ? (le 02/02/11)

 

Le bâtiment n'est pas très ancien. C'est l'un des plus cossus de la ville. Une agence en assurait l'entretien régulier. Le feu s'y est pourtant engouffré à une vitesse surprenante.

 

Mais comment le feu a-t-il pu se propager aussi vite ? Pourquoi les pompiers ont-ils eu autant de mal à attaquer les flammes aux derniers étages ? Le bâtiment répondait-il aux normes de sécurité ?

Toutes ces questions revenaient en boucle, hier, jusqu'à tard dans la soirée. On s'expliquait mal comment un immeuble somme toute assez récent, réputé comme l'un des plus cossus de la ville, ait pu à ce point être exposé à un tel drame 

Le bâtiment a été construit dans les années soixante. Il s'agissait, alors, de redorer le blason d'une station en proie au déclin du thermalisme. Sur la rive droite de l'Allier, tout un quartier s'était développé autour du nouveau plan d'eau. Ici la Rotonde du Lac. Là de grands immeubles semblables à ceux de la Côte d'Azur. On parlait alors de la Croisette vichyssoise.

Le plus grand bâtiment réunit quatre blocs mitoyens : le Nautique (donnant sur la rivière Sichon), le Californie, le Palm Beach et le Saint-Tropez. Soit plus d'une centaine d'appartements au total. Dont 36 pour le seul Palm Beach, trois par étage sur douze niveaux.

Dans les années soixante, les normes de sécurité n'avaient rien à voir avec celles en vigueur aujourd'hui. L'immeuble est très haut. À tel point que les grandes échelles de 30 mètres utilisées par les pompiers arrivent tout juste à s'approcher du sommet.

Colonnes sèches " inopérantes "

Un système de colonnes sèches avait notamment été mis en place pour pallier l'inconvénient. Il s'agit d'un conduit métallique allant du rez-de-chaussée au dernier niveau avec des sorties tous les deux étages. Il est censé permettre aux pompiers de raccorder leurs tuyaux et ainsi d'acheminer très vite l'eau là où il le faut. Sauf que ces colonnes étaient « inopérantes », à l'arrivée des secours. Pourquoi ? À cause de la rupture de l'alimentation électrique ? Certains le prétendaient hier. D'autres se montraient plus sceptiques. Les experts auront à se pencher sur la question.

Plusieurs témoins s'accordaient à souligner qu'il n'y avait jamais eu de précédent inquiétant. Et que l'entretien des communs était régulièrement assuré par l'agence mandatée par le syndic. Joint hier par téléphone, le gestionnaire de la copropriété confirmait que des travaux avaient été réalisés, encore récemment, dans les derniers étages en prévention d'un éventuel incendie.

Toujours est-il que, privés de colonnes sèches, les pompiers ont été contraints de monter les tuyaux par les grandes échelles. Leur travail a également été compliqué par la configuration des lieux, côté cour. La présence de garages au pied de l'immeuble a empêché les secours d'approcher les véhicules et les lances au plus près du feu.

« Tout est à revoir en terme de sécurité dans ce type d'immeubles », confiait un sauveteur en fin de journée, encore abasourdi par la puissance et la rapidité du feu. « En trente ans de carrière, j'ai jamais vu un incendie d'une telle ampleur. ». Il pensait en avoir encore pour toute la nuit à déblayer l'immeuble.

Jean-Pierre DUCROS

 

Source : http://www.lamontagne.fr/editions_locales/vichy/incendie_a_vichy_pourquoi_le_feu_s_est_il_propage_si_vite_@CARGNjFdJSsBFR0MABg-.html

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