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Les pompiers ont maîtrisé l'incendie à 3h35 mais en milieu de matinée, ils devaient encore noyer les derniers foyers. / Photo DDM, Jean-Marie Lamboley
Une retraitée agricole de 61 ans a sans doute péri dans sa maison, détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais son corps n'a pas encore été retrouvé.
C'était l'enfer à « La Bardinié », dans la nuit de jeudi à vendredi. « Les flammes atteignaient une vingtaine de mètres », rapporteront les pompiers de Réalmont, les premiers arrivés sur les lieux, vers 1 h 15, avec les gendarmes d'Alban. Un terrible incendie a ravagé cette ferme située route d'Arifat, à la sortie de Saint-Antonin-de-Lacalm. Une vieille bâtisse en pierres où Marie-Thérèse Carayon, née Gisclard, vivait seule avec ses deux chiens. Cette retraitée agricole de 61 ans a sans doute péri dans le brasier. Mais l'état de destruction de la maison est tel que retrouver son corps s'avère une tâche très difficile.
Entre les quatre murs encore debout, les gravats s'entassaient sur plus d'un mètre de haut. Courageusement, les pompiers de Réalmont, Montredon-Labessonnié et Albi (placés sous l'autorité de l'adjudant-chef Olivier Gouineau) ont bien essayé de déblayer à la main cette masse calcinée. À leurs côtés, les gendarmes de la COB d'Albi, de la brigade de recherches et du PSIG inspectent soigneusement les ruines de la ferme. Où se trouvait Marie-Thérèse Gisclard quand le feu s'est déclaré, vers 1 heure du matin ?
« On l'a recherchée dans la pièce où elle était censée dormir, sur un clic-clac, mais il n'y avait rien. On n'a pas trouvé de corps non plus à l'extérieur de la ferme, dans l'hypothèse où elle aurait pu essayer d'échapper aux flammes », indique le capitaine Thierry Damerval, commandant la compagnie d'Albi. Seuls les restes d'un chien ont été retrouvés par les gendarmes de la BR, auxquels la direction de l'enquête est confiée par le parquet. Avec l'aval du procureur, il a donc été décidé d'interrompre les recherches et de sécuriser le site « pour préserver les indices jusqu'à l'intervention des techniciens du laboratoire interrégional de police scientifique », précise le capitaine Damerval. Car, comme dans toute enquête judiciaire, il s'agit d'explorer toutes les pistes. « Aucune hypothèse n'est exclue à ce stade », rappelle l'officier même si, bien sûr, c'est l'origine accidentelle qui semble la plus probable. Dans cette maison vétuste, il y avait un chauffage au gaz. A-t-il mal fonctionné ? Les spécialistes du Lips de Toulouse sont attendus en début de semaine à Saint-Antonin pour procéder au relevé des indices et, sans doute avec l'aide d'une pelleteuse, inspecter les décombres afin de retrouver le corps de la propriétaire. Un délai qui sera une épreuve supplémentaire pour la famille de la disparue.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/11/968113-Saint-Antonin-de-Lacalm-Disparue-dans-l-incendie-de-sa-ferme.html