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De la fumée artificielle dans un couloir, mais pas de panique: les élèves sont sagement descendus dans la cour pour l'appel. Hier matin, à Boulogne, les pompiers ont organisé une simulation d'incendie au lycée Branly. Le réveil a été dur pour les 91 élèves de l'internat, mais l'évacuation rondement menée, même si quelques points restent à améliorer...
PAR SYLVAIN DELAGE
boulogne@lavoixdunord.fr PHOTOS « LA VOIX »
Ils sont arrivés sur la pointe des pieds. Hier matin, deux pompiers étaient chargés d'installer un appareil à « fumée froide » au premier étage de l'internat du lycée Branly. « C'est le même système que dans les discothèques », sourit l'un d'eux. Il a suffi d'un petit jet de fumée pour déclencher les détecteurs et l'alarme stridente. Il était 5 h 40. Une à une, les portes des chambres se sont ouvertes et, calmement, les internes ont rejoint les escaliers, yeux mi-clos et couette sur le dos. Certains se sont ainsi retrouvés pieds nus et en caleçon au beau milieu de la cour, sous leur duvet.
« Le but, c'est de mettre les élèves et le personnel en conditions réelles. On ne fait pas ça pour le plaisir de réveiller les gens », insiste Christine Rigollet, la proviseure du lycée. Ce type d'exercice, mené en partenariat entre les pompiers, le lycée et le conseil régional, est plutôt courant. Mais pour la première fois, il a été planifié en toute discrétion. « Chez nous, seules quatre personnes étaient au courant », précise la responsable. « On n'avait pas été prévenus », confirme Paul, 15 ans, emmitouflé dans sa couette.
Placés à des points stratégiques de l'établissement, onze pompiers ont observé la procédure d'évacuation. « Ce n'est pas normal que les lumières du hall se soient éteintes au déclenchement de l'alarme », note le lieutenant Jean-Louis Hénon.
Une demi-heure après le début de l'exercice, les élèves ont pu regagner leurs chambres. Puis pompiers et responsables de la sécurité interne se sont retrouvés dans le réfectoire pour un debriefing autour d'un petit-déjeuner. « Les élèves ont évacué très vite et les surveillants ont été réactifs », a insisté la proviseure.
Le commandant Sébastien Alloucherie et ses hommes ont souligné les dysfonctionnements. « Au troisième étage, il a fallu cinq minutes avant que quelqu'un vienne contrôler les chambres et les portes étaient restées ouvertes », témoigne un observateur.
Quelques problèmes techniques ont aussi été constatés. Autant de points que le lycée pourra désormais améliorer pour parer à une éventuelle alerte, qui ne sera peut-être pas toujours fictive. •
Source : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Boulogne_sur_Mer/actualite/Secteur_Boulogne_sur_Mer/2010/12/11/article_simulation-d-incendie-au-lycee-branly-le.shtml