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La direction de Tioxide a élaboré le scénario catastrophe avec les pompiers.Jeudi, les salariés de Tioxide et les pompiers de Calais et Marck ont participé à une simulation d'incendie et d'explosion a l'usine Tioxide, à Calais.
Un exercice grandeur nature qui a mobilisé les soldats du feu et les salariés toute une après-midi. Un mort, un brûlé thermique, un brûlé chimique et un blessé aux bras et à la jambe, jeudi à l'usine Tioxide, zone des Dunes à Calais. Mais ce n'est qu'un bilan fictif. La direction et les pompiers ont imaginé un vrai scénario catastrophe : une explosion de gaz, un bac de soude percé et un incendie dans un bâtiment.
Heureusement, ce n'était qu'un exercice de simulation. Celui-ci a lieu tous les ans. Lorsqu'il y a une situation d'extrême urgence impossible à gérer en interne, l'entreprise déclenche le plan d'occupation interne (POI). « Quand un accident se produit, c'est une équipe de sauveteurs secouristes de l'entreprise qui intervient. Si cela ne suffit pas, les secouristes appellent le numéro d'astreinte qui déclenche le POI. Cela consiste à appeler les pompiers », explique Marc Bonnaillie, responsable du département administratif.
Brûlure thermique
Alertés, les pompiers de Marck et Calais sont arrivés sur le site de Tioxide. Comme dans la réalité, ils ont éteint l'incendie, et simulé une reconnaissance. Ensuite, ils ont évacué les salariés, qui se sont mis à l'abri, dans un bâtiment du site. Pendant ce temps, d'autres pompiers ont pris en charge les faux blessés et pris les mesures nécessaires pour éviter que la soude ne se répande. Bien sûr, l'accès au site a été fermé. Pendant que les pompiers étaient en pleine action, une cellule de réflexion, composée d'un pompier et d'un membre de Tioxide, anticipait sur tous les risques possibles en cas d'échec des interventions, « si ça dégénère », précise le responsable.
Une fois que les pompiers eurent vérifié qu'il n'y avait pas d'autres victimes et de dégradations dues à d'autres motifs comme la pollution des sols, le POI a été levé. Déclenché à 14h, il a pris fin vers 17h30.
Tous se sont retrouvés pour un debriefing : « Le point à perfectionner, c'est la communication. Le plus dur, c'est de transmettre des informations aux collègues et aux pompiers, alors qu'ils sont dans l'urgence. Il faut le faire de manière efficace, de manière à ne pas les gêner dans leur action », conclut Marc Bonnaillie. Prochain POI dans un an.
Annie VOEUNG
Source : http://www.nordlittoral.fr/actualite/la_une/2010/11/20/article_scenario_catastrophe_a_l_usine_tioxide.shtml